Chaque jour, jusqu’à la date du salon du livre de #Culturesne, (qui se déroulera le dimanche 17 novembre 2024 dans la salle Léo Lagrange de #Barentin), Cultur’Esne vous présente les auteurs qui seront présents. Aujourd’hui : Panse (Stéphane Thomas).
Je m’appelle Ronchon, je suis « né » il y a déjà une trentaine d’années dans un journal lycéen appelé « Le Pavé » que les jeunes agitateurs qui l’animaient avaient trouvé malin de sous-titrer « dans la gueule… ».
A l’époque mon père spirituel (pas tant que ça) était un adolescent jeune et bête qui avait trouvé un pseudonyme « Panse ».
« Le pavé » était un journal underground et il fut contraint à l’arrêt après que la bande de joyeux drilles qui l’animait ait été sermonnée par l’administration de leur établissement. La pire sanction imaginable leur fut infligée : collaborer à « Self » le journal concurrent mais néanmoins officiel de leur « bahut » comme ils disaient.
Panse a donc poursuivi ses méfaits et a continué à me faire partager mes états d’âmes avec les lecteurs.
Puis il a semblé devenir plus sérieux et a même osé signer des planches de son propre nom dans un fanzine de l’Université de Rouen au début des années 80. C’est à ce moment que j’ai disparu. De la période « Chromosome » (2 numéros parus) les meilleurs sont parvenus à se faire un nom dans la B.D, d’autres ont abandonné, d’autres comme Panse ont continué pour leur seul plaisir (les égoïstes).
Puis la vie professionnelle, le mariage, les enfants, la vie de Panse semblait comme mon sort définitivement réglée.
Mais la BD laisse toujours des traces indélébiles et peu à peu comme mue par une force irrésistible, la main droite de Panse l’a chatouillé, il a repris un crayon et a commencé à griffonner dès qu’il avait un papier à la main et Miracle (Est-ce bien le mot.. ), je suis réapparu.
Aujourd’hui l’ado un peu stupide est devenu un adulte guère plus malin. Je dirai que nous avons un point commun tous deux nous avons évolué mais sommes restés les mêmes.
Alors l’aventure est repartie, nous revenons. Il s’est entouré d’un groupe de nouveaux dessinateurs et scénaristes en herbe et m’a proposé de faire ce come-back à ses côtés.
Puis, Panse s’est lancé.
Encouragé par François Walthery, soutenu par l’association au sein de laquelle, il participait dans le cadre d’un atelier BD, Un premier album est paru.
Les participations à des salons, festivals et animations diverses se sont enchainées.
L’album a été réédité, un second opus a vu le jour, un éditeur local s’est montré intéressé permettant la poursuite de l’aventure.
Même si j’ai laissé la place à une galerie de personnages issus de l’ouest américain, je ne suis pas jaloux et dans l’ombre, je me prépare à un éventuel retour.
P.S Juste une précision : je n’ai jamais été inspiré par le concierge du lycée même si nous portions tous deux un béret.
Panse tiendra l’atelier BD de main de maître !